Conférences 2012-2013

Résumé : A la fin du 15e siècle, les artilleurs ont pu utiliser des canons efficaces qui leur permettaient de tirer en ligne droite (du moins, vu du ciel). C’est une des causes de la fin de la guerre de cent ans et de la réussite des premières campagnes françaises en Italie. En réponse à la furia francese, les ingénieurs italiens de la Renaissance inventent la fortification moderne et la théorie du bastionnement : la conception des fortifications devient une affaire d’angles que font entre elles les parois, de distances entre certains points de ces murs ; le terrain des architectes militaires redevient celui de la géométrie.

     Un demi-siècle avant Vauban, des ingénieurs comme le français Jean Errard de Bar-le-Duc, ou le hollandais Samuel Marolois vont écrire des traités très géométriques dans lesquels ils utilisent les propositions des Eléments d’Euclide pour prouver que leurs profils répondent à un cahier des charges rigoureux.

     Mais qu’en reste-t-il ? Contrairement à la géométrie théorique, celle des fortifications a engendré des édifices dont certains sont toujours debout ; les plans anciens peuvent donc être comparés aux photographies de nos satellites : nous pouvons voir ce que les architectes ont conçu mais n’ont jamais vu, et bien plus encore, des forteresses de pays lointains, des forts de l’autre bout du monde…

 

Résumé : Mathématicien complet, physicien aux qualités d'expérimentateur exceptionnelles, Pascal était aussi un polémiste religieux redoutable, qualifié d'effrayant génie par Chateaubriand. Plus prosaïquement, ce grand savant était aussi un artisan ingénieux et un publiciste efficace.
Le tableau de nombres connu aujourd'hui sous le nom de triangle de Pascal fait l'objet de réflexions depuis le Moyen-Âge et Pascal a été parmi les premiers à en proposer une étude systématique très novatrice.
L'exposé présentera quelques-uns des progrès actuels sur les aspects arithmétiques et algorithmiques de ce triangle pour lequel il reste bien des questions ouvertes.

Résumé : Nous célébrons cette année le centenaire de la mort de Henri Poincaré (1854-1912). Bien que moins connu (en France) que son cousin Raymond, Henri Poincaré est considéré comme un savant véritablement universel, mathématicien de premier ordre mais également physicien, et aussi philosophe des sciences. Nous esquisserons quelques traits de son oeuvre immense, et quelques aspects d'une vie au service de la science.

  • Reportée (date à préciser) - Henri Poincaré (1854-1810), mathématicien et philosophe: une approche originale à travers la presse de son époque, par Christian Gérini (Université de Toulon)

Résumé :  Henri Poincaré ne finit pas de nous surprendre. On démontre encore aujourd'hui des conjectures mathématiques dont il avait eu la géniale intuition. Son œuvre scientifique connait sans cesse des développements et des applications dans des domaines où on ne l'attendait pas forcément. Et son œuvre philosophique est toujours étudiée par nos élèves et étudiants. Mais comment l'homme et l’œuvre étaient-ils perçus dans la société de la IIIème République? C'est ce que nous proposons de découvrir à travers une biographie originale du personnage que nous avons réalisée à partir de milliers de références le concernant dans la presse grand public de son temps: un autre Henri Poincaré apparaît ainsi.